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Chapitre I Colonnel

Chapitre I – Points de contrôles pour l’achat d’un Defender

En cherchant notre monture, on finit par passer des heures à éplucher des forums, des sites, etc… Sans avoir la prétention d’en faire une synthèse, voici ce que nous avons trouvé comme informations pertinentes et qui nous ont servi dans notre recherche.

1: identifier le VIN sur la voiture:

Check 1 : vérifier que les 3 numéros VIN sont identiques sur l’ensemble du véhicule. Si les 3 correspondent : passer aux check 2.

Si ils ne correspondent pas : une explication : le véhicule a été re-assemblé suite accident ou rénovation. Il faut faire attention et creuser avec le propriétaire. Dans tous les cas: il faut relever ces numéros et les auditer via le check 2 ci-dessous.

Check 2 : vérifier le VIN sur le site spécialisé pour décrypter les numéros de châssis et voir si un accident majeur a été reporté – vérifié qu’il n’est pas volé, etc…

Il existe des sites pour vérifier les antécédents de votre véhicule, accidenté, etc… Nous n’en recommandons pas, mais la règle d’or: multipliez vos sources pour une info fiable!

VIN: pour Defender: 3 endroits:
1: côté conducteur: sur bloc direction sous le capot
2: côté passager – intérieur voiture: plaque vers le pare brise
3: côté passager: sur le châssis, vers le pare choc
Traverse arrière châssis -> regarder pour des signes de rouilles, ne pas hésiter à frapper dessus, appuyer avec petit tournevis.
Boite de transfert, moteur, boite de vitesse: regarder dessous pour voir si il a y du liquide / huile fraîche…
Jonction pare brise & tablier: de l’extérieur ça semble pas mal, mais une fois démonté pour vérifier…
Jonction pare brise – tablier – une fois démontée…

2 : vérifier les points connus qui font défaut aux defender – vous en trouverez des listes sur le net & vidéos également. Voici une liste non exhaustive.

-points de rouilles : pour les TD5 (de 1999 jusqu’à 2006) (pour tous les modèles) (nous parlons de ce que nous connaissons, et donc vous l’aurez deviné, nous avons opté pour ce modèle..)

  • Volets d’aération dans le tablier avant – sous le pare-brise (nous les avons remplacés..)
  • Bas de portes (sur la caisse sous la porte – autour des charnières)
  • Piliers de caisse : ce qui tient la porte arrière – relie le plancher de la caisse au toit.
  • Les portes en elle-mêmes – vérifier le bas car celui-ci retient l’eau si les évacuations sont bouchées = rouille.
  • Jonction supports tablier – pare brise
  • Arrière de caisses derrière les phares. On voit souvent des arrières de caisses de Defender avec des plaques en aluminium brossé, c’est pour « réparer » la rouille perforante. Si vous voyez des plaques comme celles-ci -> vérifiez l’état de l’aluminium dessous (en regardant par derrière). Riveter un plaque sur la rouille ne la répare pas, mais cache juste la misère…
  • Barre arrière châssis – traverse châssis – celles-ci n’étaient pas traitées pareil en usine : donc rouille facilement. Si celle-ci est lourdement corrodée voir perforée.. Ce sont des travaux relativement importants. Les sites spécialisés en vendent, aux alentours de 600 – 1000€. Prévoir une bonne trentaine d’heures minimum de travail si vous savez décaper, souder et traiter celle-ci.
  • Le châssis est fait de deux poutres dans le sens de la marche, avec des poutres de supports / angle d’appuis. Vérifier tous les plats de ces poutres car qui dit terre + eau dit rétention d’humidité et donc rouille potentielle sur les plats de ces poutres.

-Points usures anormaux : toute trace de rouille perforante (trous) que vous pourriez détecter, est un point de vigilance.

Nous allons détailler uniquement celui qui nous semble majeur et peu expliqué sur les vidéos / forums, etc… : (nous avons aussi acheté de la documentation à ce sujet..)

  • Bols de direction swivel bowls – fuite le long de ces bols due à l’utilisation de revêtement chrome / bore -> les nouvelles pièces sont aujourd’hui recouvertes de téflon qui ne rouille pas et donc le joint fait son travail de joint sans fuite. (article à venir). Ce sont des pièces rondes situées entre les roues avant et l’essieu. Ils permettent aux roues de tourner tout en restant attachées au châssis.

-Fuites : se glisser sous la voiture :

  • Vous allez potentiellement investir dans votre monture pour partir loin, se coucher dessous ne fera que salir votre manteau, et vous évitera potentiellement de mauvaises découvertes…
  • Vérifier les fuites huiles sur le moteur + vérifier si le véhicule fume « blanc ». SI fumée d’échapement blanche, cela signifie que votre véhicule a des joints du compartiment moteur qui fuient : de l’huile passe depuis les pièces en mouvements jusque dans les chambres de combustions : symptômes : fumée d’échapement blanche + consommation d’huile anormalement élevée.
  • Boîtes de transfert: celles-ci fuient après 200-250k km au niveau d’un axe central… défaut de conception, donc à suivre si cela vient bien de cela (tant que cela reste un écoulement faible..) ou si cela vient d’un carter ou autre… Les changements se font assez bien mais il faut compter 1500€ si fait soi-même, ou je pense 3-4k€ si fait par un garage…
  • Radiateur / refroidissement : les liquides sont jaunes fluo, donc les fuites sont rapidement identifiables.
  • Boite de vitesse – boite de transfert : éléments très reconnaissables – les pièces sont en aluminium et ne rouille pas, attention tout de même aux joints qui fatiguent et donc feront suinter de l’huile.
  • Pont avant – arrière : vérifier autour des rotules, il est fréquent d’avoir des traces d’huiles autour des bouchons de vidanges et remplissage. Les changement d’huiles des ponts sont à réaliser tous les 60 000kms, plus fréquement si usage plus off-road que chemins. Globalement peu fréquent d’avoir des fuites sur ces organes.
  • Etat général des pièces proches du sol – si vous voyez un véhicule qui a fait beaucoup de off-road plus énervés que des chemins, et bien les pièces frottent sur les cailloux / roches. Vérifier l’état général de celle-ci. Si elles sont bien griffées, à surveiller car cela pourrait être un symptôme visuel de certaines autres parties mécaniques ont pu souffrir durant ces sorties.
  • Attention aux moteurs trop « propres » cela pourrait cacher quelques choses..

3 : soyez réalistes envers vos attentes : on ne le répétera jamais assez, mais une occasion trop belle pour être vraie… C’est bien qu’elle est trop belle pour être vraie. Une véhicule 30% sous les prix des marché, mais sans aucune justification apparente… Méfiance. Le minimum est de demander au propriétaire pourquoi.

La définition d’un vice caché est quand il est caché, si celui-ci est clairement énoncé, alors vous savez dans quoi vous vous lancer.

De même, si vous allez voir une véhicule de 20 ou 30ans (les 300 TDI roulent toujours !!) avec plusieurs centaines de milliers de kms, il est normal d’avoir des traces d’usures… Ce n’est pas un véhicule neuf ! Il est aussi normal d’avoir quelques points de rouilles ! Ces véhicules sont des baroudeurs, fait pour supporter ce que nos voitures d’aujourd’hui ne pourraient pas réaliser. Il est donc normal d’avoir des traces, griffures, éclats de peinture, point de rouilles superficielles….

4 : aller voir le véhicule et réalisez les check points énoncés plus haut.

5 : ne payez pas pour « réserver » votre véhicule, éviter les vendeurs qui mettent la pression du timing pour vous forcer la main. C’est une technique de vente plutôt connue, mais qui a fait ses preuves.

6 : si le vendeur exige des papiers et des papiers : idem : vigilance. Pour réaliser une vente : vous n’avez pas besoin de justificatif de domicile… Le vendeur doit réaliser une demande via formulaire en ligne – le seul et unique site autorisé est le site ANTS : Agence des Titres Sécurisés. Vérifiez que le vendeur passe bien via ce site gratuit – les seuls frais sont ceux pour refaire une carte grise, pas de frais de « gestion » ou autre.

Step 1 : le vendeur fait sa démarche en ligne – il vous communique un code unique. Il aura besoin de votre nom – prénom – mail – date de naissance – adresse. Pas d’autres papiers type justificatif de domicile etc… Ce sera à vous de les fournir.

Step 2 : à vous de jouer : de vous connecter via l’email reçu quand le vendeur aura réalisé les démarches

Step 3 : payer

Step 4 : vous avez automatique à la fin de la démarche un CERFA provisoire pour vous permettre de rouler avec ce véhicule et de pouvoir l’envoyer directement à votre assurance pour ramener le véhicule chez vous.

Pédalier conducteur & passager – découvertes après l’achat lors du traitement antirouille châssis!

En conclusion :

Tout dépend de ce que vous recherchez et votre budget. Un véhicule âgés, rôdé (un dicton dit qu’un rodage de Defender c’est les 200 000 premiers kilomètres…) qui a voyagé ne sera pas comme un véhicule neuf… Il est primordial de savoir dans quoi vous vous lancer. Vous pouvez toujours tenter de voir pour un Defender refait à neuf (démonté intégralement – traitement châssis + caisse – nouveau moteur – remonté à neuf quasi à 100% avec pièces neuves – vous savez ceux qu’on voit sur insta..), mais là on est plus proche des 80 – 100 000€.

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Chapitre I Colonnel

Chapitre I – Choisir le Destrier & Aménager son nid

Choisir notre 4×4 pour partir en voyage – partage de nos avis & réflexions.

1ère visite – le zèbre – déjà aménagé, réservoir eau supplémentaire à la place des sièges, lit, rangements, etc..
2ème visite – seule photo que nous ayons gardée – le moteur et une pompe manuelle pour amorcer le gasoil du TD4..

Choix difficile donc entre 110 et 130..

1ère visite : Defender 110 TD5 de 2000 – 16.500€ – 230 000km – « zèbre » officiellement 5/7 places assises – déjà aménagé, est parti plusieurs fois pour de long trip en Afrique. Je vais le voir à l’issue d’un confinement en 2020.

Points + : compacité – prêt à partir – éprouvé et donne des idées de rangements – boite de vitesse de Range dessus, c’est « smooth » à conduire.

Points – : lit trop petit pour mes 1.90m.. – pas de toit relevable (= être accroupi 100% quand il pleut…) – potentiel pb de différentiel car le voyant ne s’allume pas quand on le bloque.

2ème visite : Defender 110 TD4 de 2009 – 3 portes – vide – 60 000km – 21.000€ – blanc. Seulement 2 places à l’avant, en carte grise il y en 3.

Points + : véhicule récent – faible km – moteur excellent – tout ce qui va avec un véhicule « récent » de 2006.

Points – : je ne tiens toujours pas dedans même à vide – pas de toit relevable

Après ces deux visites, le plus difficile est de choisir… Au final on se dit qu’un 110 nous obligera à y aménager un toit relevable – pour qu’on puisse se tenir debut même quand il pleut et ne pas tout faire accroupi durant 1 an..

Nous avons 2 choix :

  • Nous trouvons un vendeur qui propose les kit à 3500€ à faire soit-même, en vrai c’est pas sorcier… Le plus dur est de trouver une toile de qualité.
  • Le faire faire : nous avons identifié un fabriquant PSP aux pays-bas qui le fait pour 10 000€, mais faut y aller… Et c’est quand même 50 à 60% du prix du véhicule à l’achat…

Après discussions (ou brainstorm / atelier comme on le dit dans notre milieu professionnel) on se dit qu’un véhicule type pick-up avec une cellule amovible dans la benne nous offrirait tout ce que nous recherchons :

  • Modularité (on peut préparer la cellule en dehors du pick-up) – on n’a plus besoin de faire homologuer l’ensemble type toit relevable (cf le cauchemar pour faire passer une véhicule VSAP et van aménagé dorénavant..).
  • Toit relevable possible
  • Un lit de 1.8 voir 1.9m est possible pour que je puisse dormir dedans sans être recroquevillé..
  • Recevoir des amis et les faire dormir avec nous est aussi possible : ils pourront être assis en sécurité attachés sur les sièges arrière durant le voyage et avoir une vraie banquette – lit.
  • La place…

On repart donc sur un nouveau projet : Defender 130 avec une cellule.

Le choix du comment et pourquoi la cellule sera dans un article à lui tout seul (par ce que c’est long..)


3ème visite: on se rend visiter un Defender 130 – un pick-up avec 5 places assises dans la région de champagne (France).

Année construction 2000 – moteur TD5 (ceux des utilitaires ford transit et autres)

  • 17.500€ – négocié à 16.000€
  • 260 000 km
  • Le 3ème propriétaire est celui qui le vend
  • Le véhicule est originaire des pays-bas (mais immatriculé en France)

Nous réalisons les checks énoncé (cf article des vérifications avant achats) et bien sûr.. On hésite à mort…

La vérification du VIN bug sur un site… (à cause des pays-bas), on épluche avec le propriétaire toutes les factures qu’il a reçu, on vérifie si cela correspond et si on peut voir en vrai sur la véhicule ce qui a été fait.

Et puis, pour Noël 2020 – je fais la « surprise » … On négocie et on arrive à obtenir le destrier à 16 000€ – chèque de banque que je suis allé retirer au guichet de ma banque avec le propriétaire (pour lui ôter tout doute). Bien entendu, le payer en cash sans prêt, et le récupérer en moins de 4 jours entre le sms et le rdv pour le récupérer aider vachement pour baisser le prix…

Le 18 Décembre 2020 je fais la route depuis la Champagne jusqu’à Paris pour le garer une semaine avant les fêtes. Je trouve un parking qui autorise les utilitaires à se garer (la petite monture fait 2.20m de haut avec la galerie…). Je vous promet, les bouchons parisiens de l’A4 un samedi après-midi, avec un 130… C’est un bonheur ! Le regard des conducteurs qui nous dépassent, les petits signes de mains d’autres conducteurs de def… Ça n’a pas de prix (et pour tout le reste, il y a… ) !! On peut enfin commencer à voir que nos soupçons vis-à-vis de la communauté des land Rover est bien vraie, et ça rassure !

Defender 130 – TD5 – année 2000 – 260k km

Sur autoroute il ne faut pas vraiment être pressé, 5ème vitesse enlenchée, 90-100km/h max après les vibrations font qu’on a plus l’impression d’abîmer la voiture qu’autre chose.. Et puis on se dit que ces véhicules-là ne sont pas vraiment fait pour rouler à 130km/h… On prend son mal en patience, ou on profite un peu de la vue.

Rapport du trajet : Reims -> Paris -> Dijon -> Lyon : consommation moyenne : 16L / 100km à vide en roulant un peu fort sur le début de trajet, et puis si on reste entre 80-90kms/h ça réduit vachement la consommation (« of course« ).

Bref, le voilà arrivé là où il va passer un bout de ses prochains chapitre, le temps pour nous de lui refaire une jeunesse, l’améliorer sur certains aspects (suspensions, soundproofing, équipements intérieurs, préparation cellule).

J’écrit ces lignes un peu plus d’un an après avoir réalisé l’achat (nous sommes en Janvier 2022) – et honnêtement, on pensait acheter notre véhicule plutôt début – printemps 2022. Mais après tout ce que nous avons réalisé comme travaux dessus durant cette année, notre rythme de vie pro / perso qui fait que nous travaillons à Paris et que le véhicule est garé entre Lyon & Grenoble, et bien en terme de rétroplanning, on n’est pas trop mal..


Aménager son nid au sec

Nid – avant (nettoyage fait)
Nid – avant (rangement fait)

Le Colonnel (on l’appellera comme ça dorénavant) va dormir dans l’ancienne étable chez les grand-parents de Lydie. Nous savons la chance d’avoir un grand « parking » à disposition pour qu’il puisse dormir au sec.

Pour pouvoir le stationner, nous avons bien entendu demandé l’accord à la famille, accord qui a conditionné notre achat… C’est toujours difficile pour moi d’exprimer ma gratitude, et le fait de nous permettre de garer au sec le Colonnel pour 1.5 / 2 ans sans payer de loyer faramineux est une immense chance inouïe, merci Marie-Thérèse !!

La photo de l’endroit « avant parle d’elle-même, la grange n’est plus utilisée depuis plus de 10 ans pour l’élevage. Les vaches y vivaient l’hiver, la première étape a donc été de débarrasser l’endroit, et le stabiliser pour éviter que le sol instable ne fasse s’enfoncer le Colonnel.

Après avoir défini l’endroit, vidé, nettoyé, nous avons commencé par du terrassement pour combler la pente (environ 40cm sur 6m de large) avec les « déchets » du jardin (vieilles tuiles, pierres, etc..). 8 tonnes de graviers plus tard, nous avions le petit nid au sec de notre Colonnel de prêt, au sec, et nous pouvions commencer le nettoyage de celui-ci.

Nid – avant (sol non stabilisé)
Nid – après (sol stabilisé)
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Europe Italie Randonnée Road-Trip

Les Dolomites, Italie

0
Jours
+0km
Randonnés
0km
en van
Cartographie du voyage :

Lyon, Rhône, France

Limone sul Garda, Brescia, Italy

Camping Castel San Pietro, Verona, Verona 37129, Italy

Lago di Carezza, Karersee, Nova Levante – Welschnofen, South Tyrol 39056, Italy

Santa Maddalena Alta, Funes – Villnoess, South Tyrol, Italy

Dreizinnenhütte, Dobbiaco – Toblach, South Tyrol 39034, Italy

Lago di Landro / Dürrensee, Dobbiaco – Toblach, South Tyrol 39034, Italy

Lago del Sorapis, Cortina d’Ampezzo, Belluno 32043, Italy

Misurina, Auronzo di Cadore, Belluno, Italy

Camping Village Venezia, Via orlanda 8, Venezia, Venice 30173, Italy

Duomo, Milano, Milan, Italy

Castello Sforzesco, Piazza Castello 3, Milano, Milan 20121, Italy

Camping Municipal

Via Gaetano Airaghi 61, 20153 Milano Milan, Italy

Milano, Milan, Italy

Lyon, Rhône, France


Jour 1 – Milan – Valises dans le van…

Arrivés à Milan, direction le camping municipal, 7€ la nuit par personne + 10€ pour garer le van sur un emplacement tente.

Nous prenons la voiture pour pouvoir nous approcher d’une station de métro. En moins de 15min nous sommes au centre ville nous commençons par l’incontournable Duomo – la place pavée qui l’entoure est quasi vide, il est 18-19h00, les pigeons sont plus nombreux que les touristes sur la place, nous avons un magnifique ciel bleu, le coucher de soleil s’annonce prometteur. Nous continuons à nous balader dans la galerie Vittorio Emanuele II, regarder la magnifique verrière qui protège les bâtiments et boutiques. Ce n’est pas un incontournable pour rien !

Nous continuions à remonter les petites rues romaines en direction du château Castel des Sforza, le parc aux alentours est tranquille, les joggeurs milanais l’occupent, l’entrée est payante, et nous n’avons pas pu le faire (heure tardive et la faim nous gagnait) mais si vous avez le temps, cela vaut le détour.

Nous reprenons tranquillement la direction des rues piétonnes, déambulons en quête d’un restaurant après cette journée de route et ces 2h de balades dans les rues de Milan. Nous tombons sur une pizzeria qui honnêtement ressemblait à un attrape-touriste. Nous ressortons à 22h30 agréablement surpris par la qualité, pizza au delà de nos attentes, et le vin à un excellent rapport qualité – prix. Nous nous en sortons pour 55€ avec un dessert pour deux.

Il est temps de rentrer en métro + van jusqu’au camping, demain direction le parc naturel des Dolomites.


Jour 2 – Venise – Lagune et Spritz

En prenant la route direction le parc national, le GPS nous fait passer juste au dessus de Venise (tunnel ou route bloquée). Aux vus de la soirée à Milan, à moitié vide, peu de touristes (Septembre & COVID oblige), ni une, ni deux, nous trouvons un camping aux portes de la lagune de Venise  – 20€ l’emplacement – 5-7€/ personne. Nous sommes à 10min en bus de la lagune, un bus toutes les 30min (infos). Toutes les informations pratiques et à jour sont à demander à l’accueil du camping.

Van garé, 15min d’attente, 10min de trajet et nous voilà à l’entrée de la lagune vénicienne. Nous profitons des rues atypiques, de ces bâtiments anciens dans un calme et nous arrivons sans difficulté à trouver des rues désertes, des places avec une dizaine de personnes qui errent… Le rêve ! Aucun navire de croisière cette année-là pour déverser ses flots de touristes.

Nous suivons le « tour » de la lagune qui est très bien indiqué, flânons devant boutiques de costumes de carnaval, et boutiques de souvenirs. Nous arrivons place Saint-Mard, le Palais des Doges, le campanile. Sans avoir réservé, nous montons en haut de celui-ci pour admirer la vue, et faire une étape pour savoir où nous allons par la suite. Attention : des amis nous ont dit avoir attendu plus de 2 heures avant d’avoir monté à celui-ci malgré leur réservation. Les conditions dans lesquelles nous avons visité ne seront très certainement pas celles que vous rencontrerez, notre conseil : prévoyez large.


Quartier « nord » – prenons un spritz.

Nous tombons sur une boutique de souvenirs tenue par une dame qui en a hérité, son frère utilise les plaques gravées par leur partnel pour créer des miniatures différentes des cartes classiques, un peu cher, mais soutient le commerce local, nous n’avons vu nul part ailleurs ces visuels dans d’autres magasins.

Un ou deux spritz le temps d’admirer le coucher de soleil sur les monuments au marbre blanc, nous rentrons en bus, un repas au pied du van et nous nous couchons encore surpris par la manière dont nous avons pu profiter de la ville.


Jour 3 – Lago di Sorapis

Le van chargé, nous montons sur les routes nous guidant vers les Dolomites. Il n’y a que deux routes pour les atteindre, nous prenons celle qui est à l’est – au nord de Venise. Après quelques heures de routes, nous nous retrouvons au pied des Tre Cime (photo mise en avant du voyage). Au Lago di Misurina qui est le départ des rando autour des Tre Cime nous sommes surpris par le nombre de voitures, camping-car, motos présentent.

Nos trucs & astuces concernant cette randonnée pour vous éviter de marcher avec 500 personnes => allez au jour 4.

Nous nous revenons en arrière et choisissons de faire la randonnée du Lago Di Sorapis en bivouac. Attention, le bivouac en Italie est moins libre que ce que nous connaissons en France (cf articles des règles d’or du bivouac que nous appliquons).

J’en profite pour encore une fois insister sur le sujet, si nous ne respectons pas ces règles de bienséance, nous arriverons vite à des interdictions, des contrôles, des amendes… bref, notre nature est belle, nous nous devons de la laisser dans un état encore plus propre que nous l’avons trouvée !

Nous nous garons à côté d’un restaurant (fermé), et entamons la randonnée aux alentours de 16h00. La montée dure environ 2h-2h30, pas de difficulté particulière, il y a qu’un seul chemin directe (que nous avons emprunté), il est aussi possible d’arriver par d’autres vallée, qui impliquent de passer des via ferrata. Le détail des via ferrata potentielles sur ce site – office du tourisme local.  Nous arrivons au lac, pas d’inquiétude le gros refuge qui est à 10min de celui-ci est bien caché, on ne peut le voir depuis le lac, bonne nouvelle !

Nous faisons le tour du lac pour pouvoir atteindre une zone plane, au sud-ouest de la vallée. Nous attendons que l’heure « française » nous autorise à planter la tente, ce n’est pas autorisé, nous tentons notre chance…
Aux alentours de 23h00 un groupe de 8 personnes arrivent de nuit, plantent leur tente, ils auraient mis au final 8h00 pour passer une via ferrata qui débouche dans cette vallée et ce lac. Renseignez-vous bien sur les difficultés et si vous faites les via ferrata avec votre matériel de bivouac ou juste avec un petit sac à dos, les difficultés changent drastiquement.


Jour 4 – Chill après le bivouac

Le panorama au réveil est à couper le souffle, les sédiments dans l’eau du lac le font ressembler à ce que l’on peut voir dans les rocheuses canadiennes (lien vers article?). Le levé de soleil dans un ciel sans nuage nous permet de sortir de la tente aux alentours de 6-7heures du matin. Nous rentrons doucement vers le van, en prenant le temps de prendre quelques photos.

Nous retournons vers le départ de la randonnée des Tre Cime. La fenêtre météo se referme pour la journée, les nuages et puis la pluie nous pousse à redescendre un peu plus bas et laisser les Tre Cime pour le moment. Nous nous retrouvons vers le Lago di Misurina  et nous cherchons un moyen d’éviter de payer le parking à la journée.

Infos pratiques : deux moyens principaux permettent d’attendre le plateau des Tre Cime et leurs multiples randonnées & mythiques via ferratas.

1 : parking au lac + monter à pied (env 2-3h) ou en bus (€) = 20-25€

2 : passer le péage (payant) et monter en voiture pour se garer en haut du plateau – minimum 30€ la journée.

On trouve un coin pour garer le van autour de ce lac, on cuisine un petit dîner rapidement, on passe une bonne partie de l’aprem’ à chiller, bref après-midi par hyper productive – mais c’est ça les vacances.

On bouge le van dans un refuge sans interdiction pour van / voiture / camping-car et on file sous la couette avec des images pleins les yeux de ce lac aux reflets azur.


Jour 5 – Tre Cime 1/2

Le matin, un temps bien gris nous accueille, petit-dej’ rapide, on se motive à aller faire une balade autour du lac et chercher des perspective pour des photos. On est agréablement surpris par celui-ci, on conseille de prendre 30min pour faire un bout du tour, les sapins à moitié plongés dans l’eau offre un reflet et un perspective qui en valle l’arrêt.

Chill fin de matinée, on regarde et la fenêtre météo était pluie ce jour-là, mais nous avons vu que potentiellement le lendemain matin : il y aurait un créneau de quelques heures sans nuages ni pluie (tôt le matin en montagne généralement).

Nous ne souhaitions pas vraiment payer 60€ pour deux jours au Tre Cime de parking alors que nous allions bivouaquer en montagne… On se déchauffe et nous décidons de ne pas prendre nos équipements de via ferrata.

Nous trouvons un espace en bordure de route pour garer le van gratuitement, préparons nos affaires sous la pluie, et nous commençons à monter en direction des Tre Cime.

L’ascension dure env. 3 heures sur un chemin au début assez large – type voie forestière – puis nous attaquons la montée assez raide pour atteindre un plateau. Le mélange de pluie et de brouillard nous empêche de voir ce pourquoi nous montons.

Vu la météo, nous prenons la décision de dormir au refuge malgré la tente et l’ensemble des affaires de bivouac que nous portons… Le refugeest juste en face et vu l’emplacement, nous prévoyons vraiment large… : 50€ en cash par personne. Nous avons été désagréablement surpris du montant : nous avons dépensé les quasiment les 50€ par personne pour 1 nuit en dortoir de 20pers – 1 bière. Nous avions le dîner + petit-déjeuner dans nos sac. Après avoir cuisiné dehors face au brouillard, nous obtenons exceptionnellement le droit de manger dans un coin, nos pâtes avec notre bière (l’abus d’alcool est dangereux pour la santé…). Les proprios du refuge ont toléré que l’on mange rapidement vu la pluie, les 4°C dehors, et qu’ils avaient quasi fini le service des repas. Nous avons vu des gens cuisiner dehors et monter manger en dortoir quand nous avons posé nos affaires plus tôt dans la soirée.

On profite d’une éclaircie entre deux nuages pour avaler notre dernière gorgée de bière face aux fameux trois pics qui se dessine à travers les nappes de brouillard.

On choisit nos alarmes avant le lever du soleil pour un petit-dej’ face au tre cimé.

On se prépare pour une bonne nuit avec nos amis ronfleurs (bonheur du refuge) – pas de douche à cause du COVID (donc on se lave tous au lavabo… pas très safe… et pour le prix ça pique)


Jour 5 – Tre Cime 2/2

Nous avions eu raison, la montée sous-la pluie la veille en vallait clairement la chandelle, petit-déjeuner à 10min de marche face aux Tre-Cime.

Nous faisons le tour par l’est – sens anti-horaire, le chemin est une piste sur laquelle nous devrons laisser passer quelques 4×4 durant la courte partie entre le refuge et l’extrémité est. Rapidement, le chemin se rempli, et cela commence un peu à être une autoroute. Si vous souhaitez randonner seuls, sans croiser âmes qui vive, on vous déconseillerait de faire cette randonnée. On peut vous conseiller de ne pas aller au Tre Cime aussi, par-ce que le Tyrol, qu’il soit italien ou autrichien, bah c’est magnifique. Alors on ronge son frein, on lève les yeux, et on décider de longer les pics par la face nord, on aura croisé un future cordée de 3 personnes qui sont passées avec des équipement pour de la voie. Nous prenons le temps de savourer la vue, la randonnée ne présente aucune difficulté, on ne croisera personne d’autre sous les pics (en même temps, on ne les voit pas trop quand on est juste en dessous…).

On reprend un bout du chemin principal (welcome back in a crawded world…), et puis on check notre carte et on voit qu’on a une variante possible pour rentrer par une autre vallée qu’à l’aller !

Le chemin est bien indiqué, on vous consiller d’y aller, on y voit des anciens bunkers de la première et seconde guerre mondiale creusée à même dans la roche. On descend rapidement sur un chemin très peu emprunté jusqu’à la route qui ramène vers fameux parking payant.

On s’arrête sur la route pour manger une planche de fromages locaux et une bière.

Puis la descente dans la vallée sur un chemin où nous serrons quasi seuls, c’est agréable, pente douce, et on prend le temps d’apprécier les paysage.

Photo / vidéo Une dernière traversée de rivière et on fini sur le sentier qui nous ramène au van.

On reprend la route en direction du Lago di braies et Sainta Magdalena et la région du Monte de Funes.

Le Lago di Braies est un site naturel magnifique, mais bondé de monde, le parking est payant (10€/h), je pense qu’on y a vu 300 voitures et une dizaine de bus, on peut en faire le tour à pied, ou louer une barque. Les photos instagram que l’on voit sont soient retouchées, soient prises à 5h du matin (et encore…).

Nous avons donc dû rester 30min là-bas..

En revanche nous avons eu la très bonne surprise après 1h30 de route de nous retrouver éloignés de toute cette foule dans le petit village  de Santa Magdalena.

Repas très correct dans l’Hotel & Restaurant Fines : https://g.page/hotel-fines?share )

Nous avons trouvé un bord de route sur les hauteurs du village : 46°38’40.3″N 11°43’37.9″E